Dès ses premiers jours, le bébé apprend à reconnaître et à aimer la chaleur et l’odeur de sa mère, et à se tranquilliser à son contact, l’une des raisons pour lesquelles le co-sleeping est devenu une pratique de plus en plus populaire en France également (après tout, une mère est unique, et c’est la première personne que 4 bébés sur 5 recherchent dès qu’ils ouvrent les yeux).
C’est ce qui ressort d’une enquête de Perdormire réalisée à l’occasion de la Fête des mères sur le thème des nouvelles tendances de sommeil et menée auprès d’un échantillon de 800 familles italiennes équitablement réparties entre le Nord, le Sud et le centre du pays.
Les résultats en sont qu’1 couple sur 2 déclare accueillir ses enfants dans leur lit. Cette tendance se poursuit même après l’âge de cinq ans dans un cas sur cinq et, dans certains cas exceptionnels, jusqu’à 13 ans.
Toujours selon la recherche commandée par PerDormire, cette pratique est bien acceptée par les parents italiens, 54 % d’entre eux reconnaissant ne pas passer suffisamment de temps avec leurs enfants pendant la journée, et considérant donc qu’ils peuvent ainsi manifester leur affection.
La différence entre les sexes n’est pas très marquée : les garçons sont les plus désireux de dormir avec papa et maman (58 %), tandis que les filles (42 %) dorment plus volontiers dans leur propre chambre.
Une tendance qui vient de loin
Le co-sleeping est une pratique déjà répandue à l’étranger et corroborée par des études internationales. Des recherches menées par Stony Brook University à New York ont en particulier confirmé que le co-sleeping, également nommé « cododo », permet aux bébés de se sentir entourés par les caresses et les odeurs de leurs parents et, surtout, qu’il n’affecte pas le développement psychologique ni les compétences interpersonnelles de l’enfant. La recherche a observé près d’un millier de couples ayant l’habitude de dormir avec leurs enfants et a démontré que « les enfants n’ont éprouvé aucun type de gêne ».
Les fondements pédagogiques du co-sleeping
Les réveils nocturnes sont un phénomène physiologique typique des premières années d’un enfant. Selon une étude menée par l’Association culturelle des pédiatres italiens sur le sommeil des bébés, jusqu’à l’âge de 9 mois, 84 % des nouveau-nés se réveillent au moins une fois par nuit. La pédagogie nous apprend également que plus l’enfant a de contacts avec sa mère, et meilleure sera son autonomie par la suite. Il suffit de regarder ce qui se passe dans la nature : chez de nombreuses espèces, y compris les primates, la mère dort avec ses petits jusqu’à ce qu’ils quittent le nid.
Les avantages pour la maman et le papa
Les parents bénéficient eux aussi de cette pratique, en particulier lorsque le bébé est allaité. Pour en revenir aux réveils nocturnes, ils sont dus au besoin physiologique de se nourrir fréquemment, et la proximité du bébé avec sa mère permet à cette dernière de l’allaiter sans se lever et de se rendormir ensuite plus facilement. Les pères participant à l’allaitement peuvent garder un biberon au chaud sur la table de chevet et nourrir aisément l’enfant.
Les précautions nécessaires
Comme toutes les pratiques, le co-sleeping ne va pas sans précautions. Tout d’abord, il s’agit de créer un environnement accueillant et sécurisé pour l’enfant. L’utilisation d’un oreiller traditionnel n’est pas recommandée pour les bébés, opter éventuellement pour un modèle anti-étouffement. L’espace le plus sûr se trouve au milieu du grand lit, entre les oreillers de papa et maman, et si l’enfant dort avec un seul de ses parents, il est conseillé d’installer une barre de sécurité pour éviter qu’il ne tombe du lit.
Il existe aussi des outils adaptés (lits cododo) qui peuvent s’attacher des deux côtés du lit double et qui permettent au bébé de rester proche, mais légèrement séparé des parents.
Bien dormir en famille
En conclusion, le partage du lit ne compromet pas le bien-être de la famille, mais le renforce en favorisant une diminution des réveils nocturnes et donc une meilleure qualité de sommeil pour toute la famille. L’importance d’une bonne nuit de sommeil pour les jeunes et les moins jeunes passe toutefois aussi par un lit et un matelas confortables pour tous.
